L'origine du féminisme
1- Qu'est-ce que le féminisme ?
Le féminisme est un mouvement d’actions et d’idées qui vise l'égalité entre les femmes et les hommes.
2- L'Histoire du Féminisme :


L'histoire du féminisme commence dans la seconde partie du XIXème siècle, lorsque le mot féminisme apparaît grâce à Hubertine Auclert qui est l'une des premières femmes à affirmer haut et fort qu'elle l'est. À partir donc de cette apparition du féminisme, on peut diviser l'évolution de ce mouvement en trois périodes pendant lesquelles certains sujets sont plus abordés que d'autres. Ainsi, la Première Vague, qui se déroule du XIXème au début du XXème siècle, voit des actions, des manifestations et des projets qui luttent en faveur du droit de vote, des conditions de travail et des droits à l'éducation pour les femmes et les filles. Ensuite, il y a la Seconde Vague, qui va de 1960 à 1980, et qui connaît des gens qui dénoncent l'inégalité des lois, mais aussi les inégalités culturelles. On remet également en question le rôle de la femme dans la société. Enfin, la Troisième Vague, allant de la fin des années 1980 au début des années 2000, qui est perçue à la fois comme une continuation de la Seconde Vague et une réponse à l'échec de celle-ci.
La Première Vague :
Le terme de « première vague » recouvre les mouvements féministes de la fin du XIXème siècle et début du XXème siècle, dont les principales actions sont axées surtout sur le suffrage, l'éducation et l'amélioration des conditions de travail des femmes mais essayant aussi de changer la place des femmes dans une société où les hommes ont le plus d’autorité, de droit et de pouvoir. Des revendications sur la dépendance économique des épouses, les tâches ménagères et la répression morale différente se font également entendre. Ces mouvements naissent dans les pays occidentaux et concernent surtout les femmes blanches de milieu aisé. En effet, les situations des autres femmes (noires américaines ou ouvrières par exemple) ne sont pas prises en compte. Par ailleurs, les féministes de la Première Vague ne forment pas un front homogène et uni car les opinions politiques sont divergentes et divisent parfois ceux qui s'intègrent dans un modèle bourgeois.
La Seconde Vague :
Après la Première Guerre mondiale, le mouvement féministe s'essouffle tandis que les pays occidentaux accordent le droit de vote aux femmes, les uns après les autres. C'était en effet la demande la plus importante et présente à cette époque. Cette victoire ne signifie cependant pas que la situation des femmes est semblable à celle des hommes. En outre, la participation aux instances dirigeantes est encore, de fait, un interdit. De plus, dans une Europe qui a perdu des millions d'hommes, la femme est remise au foyer pour assurer le repeuplement. L'après-guerre marque un retour en arrière important pour les personnes féministes et plus généralement pour la société.
Alors que la Première Vague se concentrait sur le droit de vote et les questions liées aux obstacles légaux de l'égalité des sexes (droits à la propriété, divorce…), la Seconde Vague élargi le débat en abordant des problèmes plus larges tels que la sexualité, la famille, le travail ou les droits liés à la procréation. Elle attire l'attention sur la violence domestique, et on note à cette période l'apparition de refuges pour les femmes violées ou battues en plus des exigences venant des différents organismes féministes tenant à adapter les lois sur le divorce et la garde des enfants.
Selon la majorité des auteurs, la Seconde Vague du féminisme démarre aux États-Unis et s'étend progressivement à d'autres pays du monde. Elle couvre la période des années 1960 et 1980.
La Troisième Vague :
Une nouvelle forme de féminisme va naître au cours de cette période, que l'on appelle couramment la Troisième Vague. L'Américaine Rebecca Walker introduit ce terme en 1992 dans un article intitulé "Becoming the Third Wave". Cette nouvelle génération de féministes est issue de mouvements de militantes noires, lesbiennes, handicapées... qui s'élèvent, durant les années 1980-1990, contre le féminisme blanc et bourgeois de la vague précédente. Elle ne présente pas un front commun et des groupes féministes s'opposent. Par exemple, il y a les personnes en faveur du féminisme pro-sexe qui critiquent celle pour le féminisme radical, vu comme un mouvement extrême qui considère la sexualité comme un outil de la domination masculine. Le féminisme de la Troisième Vague constitue donc plutôt un ensemble de mouvements politiques et sociaux tentant à défendre différents idéaux dans un seul et même but final : celui de se battre pour le droit des femmes et faire changer les choses et les mentalités, qu'elles qu'elles soient. De plis, contrairement à leurs prédécesseurs, les féministes mènent plusieurs combats en même temps, ce qui rend difficile leur catégorisation.
Les combats principaux de la Troisième Vague concernent :
- La violence subie par les femmes avec, par exemple, la création d'associations comme V-Day dont l'objectif est la lutte contre le viol, l'inceste, les mutilations génitales féminines et le trafic d'esclaves sexuelles. Ou encore les Slutwalk (Marche des salopes), une série de manifestations qui a démarré au Canada (avant de s'étendre au monde occidental) et qui s'élève contre l'excuse d'un viol en référence à la tenue vestimentaire d'une femme
- La liberté des droits reproductifs et notamment l'accès à la contraception et à l'avortement qui est toujours menacé alors que les femmes, et surtout les plus jeunes, n'ont pas conscience de ce risque
- La place des femmes dans le monde du travail. Elles sont en effet encore tenues loin des centres de pouvoir (le plafond de verre est toujours présent), et et elles subissent une sous-enchère salariale : elles sont donc sont plus fortement touchées par la pauvreté. De plus, elles subissent le harcèlement sexuel et une mise en cause de leur désir de maternité.
La Troisième Vague se bat enfin contre des stéréotypes qui persistent.
